Sur cette page, vous trouverez les éléments de présentation de Vie Sauvage : bande-annonce, synopsis, affiche, liste artistique et technique. Vous pourrez lire un texte sur le parcours de Cédric Kahn et visionner une vidéo consacrée à la revue Positif et à son point de vue sur le travail du réalisateur qu’elle soutient et analyse depuis son premier film. Vous en apprendrez plus sur la genèse du film. Enfin, nous rappelons que la même histoire a fait l’objet de 2 films, sortis à quelques mois d’écart : Vie Sauvage de Cédric Kahn et La Belle Vie de Jean Denizot.
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SYNOPSIS
Philippe Fournier, dit Paco, décide de ne pas ramener ses fils de 6 et 7 ans à leur mère qui en avait obtenu la garde. Enfants puis adolescents, Okyesa et Tsali Fournier vont rester cachés sous différentes identités. Greniers, mas, caravanes, communautés sont autant de refuges qui leur permettront de vivre avec leur père, en communion avec la nature et les animaux. Traqués par la police et recherchés sans relâche par leur mère, ils découvrent le danger, la peur et le manque mais aussi la solidarité des amis rencontrés sur leur chemin, le bonheur d’une vie hors système : nomades et libres. Une cavale de onze ans à travers la France qui va forger leur identité.
Film entièrement tourné en Occitanie sur deux saisons – 15 juillet au 7 septembre 2013 et 6 janvier au 1er février 2014.
Le DVD est disponible sur le site de l’ADAV.
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LE RÉALISATEUR
Cédric Kahn entre dans le monde du cinéma par la voie du montage : à 21 ans, il travaille à ce poste comme stagiaire, auprès de Yann Dedet, sur le film de Maurice Pialat Sous le soleil de Satan. En 1989, il signe un premier court métrage en vidéo, Nadir, auquel succède un autre court, Les Dernières heures du millénaire, en 1990. La même année, il participe à l’écriture du scénario d’Outremer de Brigitte Roüan. Il co-écrira en 1993 un autre premier « film de femme », Les Gens normaux n’ont rien d’exceptionnel de Laurence Ferreira Barbosa.
Cédric Kahn tourne en 1993 son premier long métrage, Bar des rails, l’histoire d’amour entre un garçon de 16 ans et sa voisine, une jeune mère incarnée par Fabienne Babe. Si le public n’est pas au rendez-vous, la critique loue la fraîcheur et la justesse de ce premier opus, sélectionné à Venise.

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LE CINÉMA
DE CÉDRIC KAHN
Positif est une revue mensuelle de cinéma française fondée à Lyon en 1952 par Bernard Chardère. Elle a suivi et soutenu le réalisateur Cédric Kahn dès ses débuts.
Nous avons proposé à Elise Domenach, critique de cinéma et enseignante – chercheuse, qui contribue régulièrement à la revue, de parcourir dans les différents articles écrits à la sortie des films du réalisateur, afin d’en définir le style et de souligner les thématiques récurrentes de son cinéma : l’amour, son lien aux acteurs, la fuite…
Vous pouvez retrouver ci-dessous les principaux articles de la revue Positif consacrés aux films de Cédric Kahn.
La vidéo a été montée par Stéphan Balay.
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ARTICLES
DE LA REVUE POSITIF
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LA GENÈSE DU FILM
VIE SAUVAGE


AU NOM DE MES FILSde Catherine Martin
Parution : 03/03/2010
Editeur : Calmann Lévy
Dans ce témoignage sans concession, elle raconte ses onze années de souffrance.
HORS SYSTÈME de Xavier, Shani Yéna et Okwari Fortin
Parution : 10/03/2010
Editeur : JC LAttès
Ce livre-témoignage restitue leur trois voix. Celle du père et des deux fils.
Plus de 10 ans après Roberto Succo, vous adaptez de nouveau un fait divers. À quand remonte votre envie de vous emparer de cette histoire vraie ?
» J’ai découvert l’affaire en 2008 en lisant un grand reportage dans la presse et j’ai immédiatement pensé qu’il y avait là une matière incroyable pour le cinéma. À la fois un mélodrame familial et la possibilité d’un film d’aventure et de cavale, en osmose avec la nature. Le temps a passé, l’idée a fait son chemin, et un jour, j’ai décidé de me plonger plus attentivement dans l’affaire en lisant les deux livres-témoignages qui avaient été publiés simultanément : celui de la mère, récit bouleversant d’une femme privée de ses garçons, et celui du père et des deux fils, récit écrit à trois mains, mélangeant la chronique d’une cavale et la défense d’un mode de vie. Les deux pouvaient être matière à un film très différent. Avec une seule évidence pour moi, c’est qu’il était impossible de prendre parti pour le père ou la mère. Le seul point de vue auquel je pouvais m’attacher était celui des garçons, déchirés entre un amour inconditionnel pour leur père et le manque de leur mère et de leur grand frère. Et bien que la recherche de la mère aurait pu également faire l’objet d’un film poignant, mon goût penchait naturellement du côté de la cavale et de la clandestinité. Comment disparaît-on pendant onze ans dans un pays comme la France, avec deux gamins sous le bras ? Quel stratagème faut-il mettre au point pour passer entre les mailles du filet pendant autant d’années ? Comment s’organise la survie ? Avec quel réseau d’entraide ? Toutes ces choses ignorées dans les articles de presse étaient racontées par le menu détail dans le récit du père et des fils. «
Entretien avec Cédric Kahn
Extrait du dossier de presse du film
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UN AUTRE FILM
D’APRÈS LA MÊME HISTOIRE
Sorti en 2013, La Belle Vie de Jean Denizot s’inspire aussi de l’histoire de Xavier Fortin et de ses enfants. Si le matériau de départ est le même, et si les deux films partagent des points communs, comme cette aspiration de leur titre à une autre « vie », le traitement du fait divers est sensiblement différent. En effet, La Belle Vie nous plonge immédiatement dans le quotidien des fugitifs et nous présente les garçons déjà adolescents. Autres différences : dans le film de Jean Denizot, la mère n’apparaît pas et très tôt le grand frère prend la décision de s’en aller. Le récit suit alors le parcours du père et de son plus jeune fils, avec pour principal axe dramatique le dilemme qui va se poser au garçon : vivre sa vie et partir à son tour avec la jeune fille qu’il aime, ou oublier ses rêves pour rester auprès d’un père prêt à tous les chantages par peur d’être abandonné. Dans cette autre version du même fait divers, il s’agit moins, en somme, de choisir entre deux modes de vie, qu’entre deux vies : la sienne ou celle de son père.
Céline Saturnino